Après une semaine avec les Bleus, Guillaume Hoarau retrouve le PSG et confirme ses ambitions, à savoir une place dans les trois premiers et atteindre la finale de l'UEFA.

«Avez-vous eu le sentiment d'apporter votre pierre à l'édifice en Bleu même sans jouer? Je ne dis pas que ma présence était indispensable mais comme le coach a dit que chacun avait apporté quelque chose, je le prends un peu pour moi. On va dire que moi aussi j'ai apporté un mini-truc (rires). Je ne dis pas que j'ai ma place dans ce groupe, je n'ai été appelé que parce qu'Anelka a été blessé. Mais j'ai franchi la première étape. Il me reste encore beaucoup de travail.

Quel effet cela fait-il de se retrouver au milieu des Henry et Ribéry?  C'est juste énorme. Surtout que ces deux-là sont les joueurs qui m'ont le plus impressionné: Ribéry dans le jeu, par sa faculté d'accélérer quand il le veut, et Henry par son charisme dans le groupe. Il a une vraie présence. Quand il est devant, il porte tout le monde sur le dos et on ne voit que lui. Moi, je ne le connaissais vraiment pas et j'ai découvert un gentil garçon, déconneur et bosseur. A un moment, on était en train de discuter tous les deux et je me suis dit: +Putain, t'es en train de rigoler avec Thierry Henry, c'est un truc de fou+. J'ai savouré chaque seconde et à aucun moment je n'ai eu d'états d'âme de ne pas avoir joué contre la Lituanie.

Maintenant retour à la réalité avec le PSG...  On reste sur deux défaites d'affilée, il faut donc tout de suite relever la tête. Dimanche face à Nice, il y a un match qu'on doit à tout prix gagner. Il nous faut trois points, pas moins. Il reste neuf matches à disputer, on va monter sur le ring et jeter nos dernières forces. Le plus costaud restera debout. J'espère que ce sera nous. A partir de maintenant, il n'y a plus de calcul à faire. Il faut foncer.

Quels sont aujourd'hui vos réels objectifs?  On aimerait tous terminer dans les trois premiers et jouer cette finale de la Coupe de l'UEFA. Le titre de champion, il y a eu un moment où on aurait pu basculer devant mais on n'a pas fait ce qu'il fallait et on a été punis. Ca ne sert à rien de ressasser le passé.

Sur un plan personnel, quel est votre rôle dans le groupe?  En arrivant, j'observe, je prends mes repères et une fois que je suis bien à l'aise, je me lâche. Aujourd'hui, on va dire que je fais partie de la troupe des guignols. Même si Ludovic Giuly est un professionnel en la matière. Je suis à la fois le gars qui déconne et chambre quand il faut mais qui bosse aussi sérieusement. Et jusqu'à présent ça marche bien.

Ca marche tellement bien que plusieurs clubs commencent à s'intéresser à vous...  Ca fait partie du métier. Quand j'ai commencé à marquer à Gueugnon, c'était pareil. Tant mieux, cela veut dire que ce que l'on fait est juste. Mais le jour où je vais jouer pour les recruteurs, je sais que je ne vais pas être dedans. Je ne me prends pas la tête avec ça, c'est secondaire.» (AFP)