A la veille de recevoir Lille dans le cadre de la 30e journée de Ligue 1, le Nantais Guillaume Moullec (photo Presse Sports) estime que le FCN doit éviter de gamberger s'il veut se maintenir.
Guillaume Moullec, comment abordez-vous cette rencontre ? Il faut l'aborder avec un maximum de sérénité, avoir confiance en soi pour réaliser un bon match. Ce serait bien de prendre des points pour assez rapidement gagner quelques places et se caler dans le ventre mou du championnat. On est conscient que la victoire nous fuit à la maison depuis un bon petit bout de temps (le 6 décembre face à Lyon). On sait aussi ce qu'il conviendra de faire pour retrouver le succès. On a travaillé pour, lors du stage aux Sables d'Olonne. Il n'y a plus qu'à espérer.
Mais Nantes en est à sept matches sans victoire... On a tous envie de se battre ensemble pour le maintien. C'est bien. Il ne faut pas trop gamberger. Plus tu gamberges, plus ça va être dur. Gardons les bonnes choses et continuons. On doit avoir confiance en nous et aller de l'avant. On n'est pas plus mauvais que les autres. À nous de peser devant le but, d'aider davantage nos attaquants car ce n'est pas facile d'enchaîner les mouvements. Il nous manque, peut-être encore, ce sentiment de révolte qui anime certaines équipes qui ont su réagir...
Les supporteurs ont récemment manifesté leur mauvaise humeur. Est-ce une pression supplémentaire ? C'est normal qu'ils soient inquiets. Pour autant, il ne faut pas oublier que nous n'avons rien à gagner si on descend. Ce n'est pas en menaçant qui que ce soit que cela ira mieux... Faire le métier, c'est faire abstraction de cette pression inutile. On ne peut pas comparer les inquiétudes des supporteurs à celles des joueurs, ni partager leurs angoisses, sinon ça ne pourra pas suivre. Nous, nous sommes les principaux acteurs.
Que faut-il faire pour se sauver ? Ne pas encaisser de buts ne suffira pas, du moins je le pense. Il faudra aussi marquer. Ceux qui seront les plus costauds dans leur tête, ceux qui seront capables de se lâcher dans les phases offensives, s'en sortiront. On pèche dans les trente derniers mètres, des deux côtés du terrain. De toute façon, le maintien se jouera jusqu'au bout. Le danger serait de regarder trop les autres dans cette période.
(AFP)