Avec une seule victoire lors de la phase retour, Le Mans chute dangereusement.Une situation qui inquiète l'attaquant ivoirien du Muc72, Gervinho.
«Êtes-vous inquiet de la mauvaise passe que traverse votre club? On vit un moment difficile, comme il en arrive souvent malheureusement dans le football. Là, c'est même une passe très délicate. Mais on essaye de se ressaisir et de relever la tête. On ne baisse surtout pas les bras. C'est le moment de se serrer les coudes et on en a tous conscience. Aujourd'hui, on n'a plus le droit à l'erreur.
Avec un seul succès en 2009... (Il coupe) C'est inquiétant. A chaque fois, ça fait mal de voir que le week-end se passe mal malgré les efforts consentis à l'entraînement toute la semaine. On se remonte le moral entre nous, dans le vestiaire, et le jour du match on fait tout pour trouver les solutions.
Malgré la défaite (1-3), votre prestation face à l'OL vous a- t-elle rassuré ? Sur le contenu, on a mieux joué que lors de nos dernières sorties. On a fait bonne impression, mais ça n'a finalement pas suffi. Après, on sait aussi qu'on n'aura pas une équipe du calibre de Lyon en face toutes les semaines. Il faut donc être dans le même état d'esprit lors de nos prochains matches. Le maintien passe par là.
La rencontre face à Sochaux est-elle déjà capitale pour l'avenir du MUC 72 ? Il n'y a pas de question à se poser, il faut prendre les trois points. Tout autre résultat serait une mauvaise opération. Mais ce ne sera pas simple. Sochaux joue aussi le maintien et a besoin de points. Ca va être un gros match.
Le premier d'une série de quatre contre des équipes qui jouent leur survie...? En effet, on s'apprête à entamer un mois que j'appellerai celui des trois points (sic). Contre Sochaux, Valenciennes, Monaco et Caen, on ne calculera pas. L'objectif sera la victoire et rien d'autre.
Comment expliquez-vous cette chute libre après une première phase réussie (Le Mans était 3e au soir de la 1Oe journée) ? Il y a eu un grand relâchement collectif. Dans ces moments-là, il faut savoir se poser les bonnes questions. Je crois que c'est fait, désormais. Quand tu es dans ce genre de situations, tu veux trop bien faire. Mais jouer le maintien, c'est difficile et éprouvant.
Il vous reste deux ans de contrat en fin de saison. Comment envisagez-vous votre avenir ? Pour l'instant, je ne sais pas. La seule chose qui me préoccupe en ce moment, c'est l'avenir du club. Plusieurs clubs européens (Arsenal, Barcelone...) s'intéressent à vous. Vous sentez-vous prêt à franchir le pas ? Il faut que je progresse encore. C'est flatteur d'entendre son nom associé à de grosses équipes. Mais pour progresser, il faut avoir du temps de jeu. C'est aussi ça qui m'intéresse. On verra une fois la saison finie. Mais aller dans un grand club juste pour y aller, ça ne m'intéresse pas.»
Guillaume Rigoreau