A l'issue de l'incroyable victoire de ses joueurs à Monaco (4-3), l'entraîneur de Bordeaux, Laurent Blanc, aadmis qu'ils avaient fallu les «réveiller» à la mi-temps. Le coach des Girondins s'est dit également «satisfait» de la première partie de saison de son équipe. Retrouvez toutes les réactions après cet incroyable dernier match de l'année en Ligue 1.
Laurent Blanc, entraîneur de Bordeaux (photo archives Presse-Sports): «C'est un scénario incroyable. On ne l'a pas fait exprès, je vous rassure. Mais avec la première mi-temps que l'on a effectuée, on ne pouvait pas espérer mieux. Les joueur étaient en vacances en première mi-temps. Il a fallu les éveiller, les réveiller. A 0-2, vous prenez alors tous les risques. Cela pouvait finir 0-4. Ce sont des scénarios, qui sont intéressants quand ça va bien. Mais on ne peut pas partir avec autant de gages. 0-3, ça laissait très peu de temps pour réagir. Il fallait vite revenir au score. Même à 3-1, on sentait de la fébrilité en face. Je pense que Monaco a perdu autant le match que Bordeaux l'a gagné. Mais je suis entraîneur de Bordeaux. Je retiens donc que Bordeaux est allé le chercher. Pourtant, si on tombe contre une équipe plus expérimentée, on ne revient pas. On l'a fait. Mais on n'a pas de marge de supériorité pour partir avec un tel désavantage. Cela ne se passe qu'une fois dans votre carrière. Cette saison, mon équipe a montré qu'elle alterne le bon et le mauvais. Les circonstances du match vont nous donner un gros moral pour la suite du championnat. Mais il faut avoir conscience de nos lacunes. Il faudra en gommer certaines, surtout sur le plan défensif. Aujourd'hui, on a 35 points, en ayant joué la Ligue des champions. On est satisfait du parcours.»
Ricardo, entraîneur de Monaco : «C'est difficile à analyser à chaud. C'est vraiment incroyable. Je n'avais jamais connu ça. En première mi-temps, on a été équilibrés. Ensuite, Bordeaux a pris beaucoup de risque. A 3-0, on était déjà en difficulté. Ce match et ce revirement, c'est du fait de nos faiblesses, de la décision de l'arbitre sur le quatrième but qui, paraît-il est hors-jeu, et la qualité de Bordeaux. C'est de la faute à l'entraîneur quand on perd comme ça, après avoir mené 3-0. On est resté trop bas sur le terrain. Et là, nous ne sommes pas bons. Nos adversaires le savent très bien. (concernant ses changements de joueurs) Gosso perdait trop de ballons. Licata ne le gardait plus trop. C'est pour ça que je les ai changés. Mais je n'ai pas le droit d'être en colère. L'équipe a été formée en une semaine. On avait beaucoup de blessés. On a bien tenu une heure, ensuite on a baissé. Pour la suite de la saison, ça peut booster. Parce qu'on a eu de bonnes réponses avec ces gamins-là, notamment Pino. Je ne crois donc pas que ça fasse une cassure. Mais au bilan, ce n'est pas une bonne première partie de saison. On a deux points de moins que la saison dernière et moins d'expérience.»
Marouane Chamakh, attaquant de Bordeaux, auteur de deux buts : «Cela s'est joué sur le mental. On n'avait plus rien n'a perdre. A 0-3, je me suis dit qu'il fallait limiter les dégâts. Puis, on a marqué un but. Et deux. Des matches, comme ça, c'est mémorable. Cette victoire, c'est encore mieux que le 6-0 de la saison dernière. Ce n'est pas après avec cette victoire qu'on reverra nos ambitions à la baisse. Mais cela va nous donner encore plus de moral pour la suite.»
Camel Meriem, capitaine de Monaco : «Quand on mène 3-0, c'est une faute professionnelle. Il faut travailler pour ne plus rééditer ce genre de match. Le scénario fait mal. C'est difficile. Le premier but les fait revenir dans le match. A 3-2, on a trop reculé. Cela fait mal.» (AFP)