Revenu de l'enfer, Valenciennes veut confirmer l'embellie face à Auxerre. Antoine Kombouaré fait le point sur la saison «la plus difficile» de sa carrière. (Photo Presse-Sports)
«VA est invaincu depuis 12matches. Comment expliquez-vous cette métamorphose ? J'ai toujours cru en mes gars, je savais que ça allait revenir. A force de travailler, nous avons gommé les erreurs individuelles qui ont plombé notre première partie de saison. Nous avons doucement renversé la tendance. Ensuite, les victoires appellent les victoires, et amènent de la confiance. Mais je m'étais préparé au combat.
Vous attendiez-vous à une saison aussi difficile ? Je m'attendais à une année de transition. Il a fallu reconstruire sans Savidan, sans ma charnière centrale (Ouaddou - Chelle), sans mon capitaine. Je n'oublie pas non plus Roudet et Doumeng. Il a fallu recruter une dizaine de joueurs, et retrouver une cohésion. En plus, nous avons dû faire face à une série de malheurs. Il y a d'abord eu l'accident de David Sommeil, puis la blessure de Jonathan Lacourt (fracture tibia-péroné). Sans oublier Djamel Belmadi, qui a manqué toute la seconde partie de saison. Heureusement, les joueurs sont restés soudés et solidaires.
Votre groupe s'est-il resserré ? Je savais qu'il était capable de remonter la pente. Avec quinze points à la fin des matches aller, tous les observateurs nous voyaient déjà en L2. Nous étions les seuls à y croire. Maintenant, il faut aller au bout de l'aventure et de nous-mêmes. Pour nous, le maintien correspondrait à un titre de champion de France !
Quelles sont vos craintes à l'approche du sprint final ? En revenant dans la bagarre, nous avons déjà réussi un drôle de truc ! Aujourd'hui, c'est différent, nous avons notre destin en mains. Mais il s'agit de ne pas se relâcher. Il faut finir le travail. Le money time commence maintenant...
Dans la difficulté, qu'avez-vous appris cette saison ? Je pense que j'ai repoussé mes limites. Lorsque rien ne fonctionne, il faut se remettre en question, faire des recherches et trouver des solutions. C'est dans ce genre de situations que l'on peut évaluer la qualité d'un entraîneur et de son staff. Mais je suis fier de constater que le groupe que j'ai choisi est capable de répondre présent.
On parle de vous pour succéder à Ricardo à Monaco... C'est flatteur, mais ma mission est ailleurs. Seul Valenciennes, où j'ai un contrat longue durée, et les points qui mènent au maintien m'intéressent. Je ne pense qu'à ça.»