Comme prévu, Fabien Pelous a annoncé jeudi matin sa retraite. Le plus capé en équipe de France avec 118 sélections raccroche à 35 ans après 18 ans de carrière dont 12 au Stade Toulousain. Le solide 2e ligne (1,98m, 110 kg) va terminer la saison avec Toulouse et disputera son dernier match dans l'antre du stade Ernest-Wallon, samedi contre Bourgoin.
« Je n'avais pas envie de finir sur une frustration, a déclaré Pelous. Aujourd'hui je ne suis pas du tout frustré et je n'étais pas sûr de ne pas l'être l'année prochaine. Voilà pourquoi je préfère finir ma carrière maintenant et n'avoir aucune ombre. Sur quelque moment de ma carrière sur lequel je me retourne, je me dis que c'est pas mal. Je vis maintenant le rugby de façon un peu plus égoïste ».
Avant de signer au Stade toulousain, qui l'avait refusé quand il était jeune et où il a garni son palmarès avec deux Coupes d'Europe (2003 et 2005) et trois championnats de France (1999, 2001, 2008), Fabien Pelous avait joué en professionnel à Graulhet et à Dax jusqu'en 1997.
Courant janvier, le joueur avait intégré l'encadrement de l'équipe de France A de rugby dont il est devenu manageur auprès de Serge Raballo. « Pelous, pour moi, c'est le capitaine de la génération 1990-2000. Je l'ai connu champion du monde universitaire. Il a été le fer de lance du rugby français, que ce soit dans sa carrière en club ou en équipe de France. Fabien a donné une dimension extraordinaire au rugby français dont il a contribué à renforcer l'image. Il a eu une carrière longue et brillante. C'est vraiment un joueurs hors du commun. Je le place dans la lignée des (George) Gregan, Philippe Sella, Lawrence Dallaglio ou encore Martin Johnson. On a besoin de garder le contact avec ce type de joueur, il a les capacités de devenir un dirigeant de très haut niveau, et ce serait une richesse pour le rugby français », a déclaré Bernard Lapasset, président de l'International rugby board, ancien président de la Fédération française de rugby.(Avec AFP)