Pour la première fois de la saison, le Real et le Barça jouaient à la même heure, mais seul les hommes de Juande Ramos ont été exacts au rendez-vous. Alors que les Blaugranas perdaient leur premier match depuis le mois d'août en championnat, qui plus est face à la lanterne rouge, l'Espanyol Barcelone (2-1), le Real atomisait le Betis Séville (6-1), une équipe qui avait accroché le Barça la semaine dernière (2-2).
Au repos,les deux institutions espagnoles présentaient déjà des bilans fort contrastés. Le Real avait inscrit la totalité de ses buts, avec notamment un doublé d'Huntelaar (15e, 24e), enfin en réussite, et un autre de Raul (36e, 42e). Bien loin de cette euphorie offensive, les hommes de Guardiola rentraient, eux, aux vestiaires avec un score nul et vierge loin d'être alarmant, certes, mais avec deux joueurs en moins, Eric Abidal, blessé à l'adducteur, et Seydou Keita, expulsé pour jeu dangereux (39e).
Quatre jours avant le match aller de Ligue des Champions face à Lyon, que pouvait-il arriver de pire au Barça ? Un doublé de De la Pena (50e, 55e) qui faisait boire la tasse au plus puissant club de Catalogne, et redonnait le sourire aux hommes de Mauricio Pochettino engagés dans une opération maintien qui gagnait subitement en crédibilité. Avec Busquets, rentré à la place d'Henry pour renforcer un milieu orphelin de Keita, les Blaugranas voyaient le match leur échapper. Yaya Touré entretenait l'espoir à la 62e, mais le Barça quittait bien le Nou Camp avec une défaite. Sa première en championnat depuis son faux pas face à Numancia lors de la journée d'ouverture de la Liga. Avec ce succès, l'Espanyol se délaisse de sa lanterne rouge, et revient à égalité de points du premier non relégable.
Alors que les Blaugranas réapprenaient à perdre, que les Merengues affolaient les compteurs, le FC Sévillea conforté sa troisième place en l'emportant à l'arrachée (1-0, but de Jesus Navas à la 86e) face à l'Atletico Madrid , qui voit la zone qualificative pour la Ligue des Champions s'éloigner irrémédiablement. Au classement, le Real revient à sept points du Barça, de quoi entretenir l'espoir de coiffersur lepoteau des coéquipiers de Messi que l'on commençait à croire invincibles. Les déboires du Barça ont toujours fait le bonheur du Real. Elles pourraient aussi faire celui de Lyon. (Photo Reuters)