Remplaçant exclusif à l'Atletico Madrid depuis l'arrivée d'Abel Resino après avoir disputé quelques matches en alternance avec leo Franco avant le limogeage de Javier Aguirre, Grégory Coupet vit très mal sa situation actuelle en Espagne alors qu'il se sent pourtant en forme à 36 ans.
« Je suis numéro 2. Il n'y a plus qu'à attendre que se termine tranquillement la saison. Je suis remplaçant parce que je suis moins bon que Leo Franco, et que je n'ai pas gagné la confiance de mes entraîneurs... », confie le gardien international (photo Presse-Sports) dans L'Equipe, mercredi.
Il ne considère pas pour autant avoir fait une erreur en venant à Madrid mais il concède que chaque match passé depuis le banc des remplaçants est une «torture». «Je ne le pense pas, non, car c'est avant tout une aventure familiale, dit l'ancien gardien lyonnais. J'ai quitté Lyon alors que j'avais un contrat, que j'avais tout ce qu'il me fallait... Je sentais simplement la nécessité de partir, de vivre autre chose. Bien sûr, c'est une grande déception pour moi de ne pas jouer. Mais, à côté de ça, ma famille va bien. Ma femme et mes enfants sont ravis. Ils se sentent même mieux qu'en France. Ici, je reste dans un certain anonymat et cela m'offre une meilleure qualité de vie. C'est extraordinaire ! On va au bowling en famille, on peut faire plein de choses qui étaient impossibles en France. On se pose moins de questions... La vie est très douce.»
«Quelque part, je mets entre parenthèses ma carrière, ajoute Coupet. C'est vrai. Mais j'avoue un sentiment de manque. J'en ai encore dans le ventre. Les jours de match, c'est très difficile d'être remplaçant. C'est même insupportable ! Je ne suis pas fait pour être remplaçant. Cela fait trop longtemps que je joue pour voir tranquillement les matches depuis le banc. Franchement, je préférerais évoluer dans un club moins important mais jouer.»
A la question de savoir s'il compte chercher un autre club, Grégory Coupet indique qu'il reste ouvert. «Déjà, je me pose la question de savoir si je peux intéresser quelqu'un, répond l'ancien gardien des Bleus. Si tel est le cas, la conversation sera ouverte. J'irai voir mes dirigeants pour parler de ma situation. Même si j'adore l'Atletico, même si tout le monde est très sympa avec moi, chaque match est une torture. Je suis de très mauvais poil... Vous n'avez qu'à demander à ma femme. (Il rit.). Le reste de la semaine, c'est le bonheur. Mais les jours de match et durant les mises au vert, je me renferme sur moi-même. C'est une souffrance.»