Tout juste remis de son opération à l'oeil gauche, le président de l'Olympique de Marseille, Pape Diouf, s'est réjouit de la prise de pouvoir de son club sur la Ligue 1 et l'a fait savoir dans le quotidien L'Equipe ce mardi.
« Mon but était d'arriver à faire progresser le club sur tous les plans, sportif et structurel. Se retrouver dans la dernière ligne droite à disputer le titre, c'est donc une vraie joie. » Le déclic est également mental : « Il y a eu cette saison une progression linéaire qui a trouvé son prolongement dans sa deuxième partie. Une prise de conscience. On savait qu'on pouvait rivaliser avec les autres équipes et, en interne, on s'est dit qu'on pouvait rivaliser entre nous pour jouer.»
« Éric a beaucoup apporté »
Euphorique après la victoire contre Grenoble (4-1), Diouf reste cependant lucide. « Il n'y a pas besoin de s'enflammer (...) Si on est dans une situation de confort, elle reste très fragile. Lyon a d'ailleurs son destin en main... » Mais le nouveau statut du club phocéen offre un nouvel objectif. « Au départ, l'objectif était la Ligue des champions, donc une place dans les deux premiers. Mais, au regard de notre situation, on a l'ambition de remporter le Championnat. Il n'y a ni bravade, ni repli frileux dans ce discours. C'est loin d'être joué, mais c'est tout à fait jouable. » Même chose pour la Coupe de l'UEFA : « (...) on a annoncé nos ambitions d'entrée en UEFA. On essayera de retourner la situation contre Donetsk. Et c'est jouable. »
Quant au maintien d'Eric Gerets à son poste, l'homme fort du club ne préfère pas se livrer de trop : « Le jour où je l'ai présenté, j'ai dit que c'était ma responsabilité, que j'en assumais les conséquences. Au mieux, ça suscitait du scepticisme... Si le club marche, c'est qu'il y a un président qui s'y connaît un peu en choix de l'entraîneur. Éric a beaucoup apporté. La progression du club a donc continué. Va-t-il prolonger ? On ne fixe pas nos calendriers dans la rue. On sait ce qu'on s'est dit. »