A deux jours du déplacement des Marseillais à Saint-Etienne, Lorik Cana (photo Presse Sports) s'est exprimé sur les échéances à venir des Olympiens et sur la prochaine décision d'Eric Gerets de demeurer ou non à l'OM.
Lorik Cana, comment abordez-vous ce match à Saint-Etienne en championnat ? Saint-Etienne, c'est un gros déplacement, dans un stade mythique et une ambiance fantastique, devant une formation qui, selon moi, n'est pas à sa place. Ce sera un match très tendu...
Quelques jours plus tard, ce sera le déplacement à Donetsk en quarts de de finale aller de l'UEFA. Estimez-vous avoir des chances de remporter cette épreuve ? Nous en avons les moyens, car nous sommes dans les 2-3 meilleures équipes encore en lice. Mais nous connaissons aussi les prestations plus qu'honorables de Donetsk en Ligue des champions, où elle a mis en difficulté de grosses équipes européennes. Donetsk a d'énormes moyens financiers et sait attirer de très bons joueurs.
Si l'on vous avait dit, voici un mois, que vous seriez totalement relancés dans la course au titre, y auriez-vous cru ? Sincèrement oui, vu l'équipe et le potentiel dont nous disposons. Même si nous avons connu plusieurs phases irrégulières...
Seize ans après le dernier titre, imaginez-vous l'ambiance que pourrait provoquer à Marseille l'obtention d'un nouveau sacre ? Tout le monde en a conscience. Du premier jour où je suis venu ici, je l'ai imaginé. Mais ce n'est surtout pas maintenant que je vais me mettre à y penser de nouveau. Au contraire, il faut rester les pieds sur terre, et faire le travail pour que cela devienne réalité...
En tant que capitaine, êtes-vous dans la confidence sur l'avenir d'Eric Gerets à la tête de l'OM ? Non ! L'avenir incertain des entraîneurs, cela fait partie du football. Mais travailler avec un coach de renommée mondiale comme lui nous rend très fiers, et on aimerait travailler plus longtemps encore avec lui. Il a fait progresser le groupe et m'a fait progresser personnellement. Nous prêtons donc évidement attention à son avenir.
Votre avenir à Marseille (où il est sous contrat jusqu'en 2012, ndlr) dépend-il de celui de Gerets ? En partie oui. Mon destin n'est certes pas lié à celui du coach, mais cela va peser dans ma décision, c'est sûr. Cela dit, je ne suis pas pour l'instant dans une logique de contacts. Le plus important, c'est de tout faire pour être champions.
Propos recueillis par Renaud LAVERGNE pour l'AFP