Cinquième en Ligue 1, à deux marches de sa première finale européenne depuis 1997, le PSG a-t-il les armes pour jouer sur les deux fronts ?

«On reste guidés par l'idée d'aller le plus loin possible en Coupe d'Europe.» Juste après la qualification de ses joueurs face à Braga (1-0), Paul Le Guen avait fixé le cap : son équipe jouerait le coup jusqu'au bout. Un discours qui laissait entrevoir de nouvelles ambitions après plusieurs discours plus prudents. Pas sûr que, trois semaines plus tard, l'entraîneur parisien soit du même avis. Ce quart de finale obtenu à l'issue d'un combat âpre, au milieu d'un calendrier déjà dense, Paris en a payé un lourd tribut : l'équipe a terminé le mois de mars par de sévères gadins face à Marseille (1-3) puis Toulouse (1-4).

Un effectif sur la brèche

Dans ce contexte, malgré une précieuse victoire face à Nice dimanche (2-1), le PSG est confronté à un dilemme délicat : doit-il jouer sur les deux tableaux au risque de tout perdre?? A la veille d'affronter le Dynamo Kiev, la question s'est glissée depuis quelques jours dans les conversations du Camp des Loges. A écouter les joueurs, pas question de «balancer». Mais l'effectif, déjà limité quantitativement, peut-il faire face à deux compétitions?? «Aujourd'hui, on ne peut pas répondre à cette question, explique Clément Chantôme, qui devrait être titulaire demain soir. Il faudra voir l'enchaînement des matches pour savoir si on peut être compétitif en L1 et en C3.»

Paris n'a, à coup sûr, pas grande marge de manoeuvre. A trois jours d'affronter Lille dans un match décisif dans la course à la C1, Le Guen, même s'il devrait laisser quelques cadres au repos (Makelele, Luyindula, voire Giuly), peut-il choisir d'aligner comme face à Schalke 04 (1-3) une équipe largement remaniée?? Ce choix délicat sera scruté par un public parisien qui se prend de plus en plus à rêver d'un sacre continental treize ans après le triomphe en Coupe des vainqueurs de Coupes.