Douze ans après son dernier quart de finale européen, le PSG a l'occasion de renouer avec son passé. Premier acte ce soir face à Kiev.
De l'aveu même des fidèles du Parc, la victoire face à Twente, à la fin de décembre (4-0), avait réveillé des souvenirs oubliés. Ce soir-là avaient émané du Parc des Princes des effluves européens pour la première fois depuis des années. De cet air qui avait déjà accompagné les grandes joutes continentales des années 1990.Cette période «faste» (dixit Paul Le Guen), où affronter le PSG des Weah,Ginola and Co, faisait trembler les meilleures équipes du continent.
Semin : «Pas peur de Paris»
Plus d'une décennie est passée, et le paysage a bien changé. Aujourd'hui, le club de la capitale n'impressionne plus grand monde. Yuri Semin, l'entraîneur du Dynamo Kiev, l'a d'ailleurs répété à l'envi ces derniers jours : «Mes joueurs n'ont pas peur de Paris.» Ce soir, dans la fraîcheur de la nuit parisienne, le PSG de Paul Le Guen devra donc s'avancer face à Kiev, au passé glorieux (douze fois champion d'Ukraine, vainqueur de deux Coupes des Coupes) et à l'avenir radieux (premier de son Championnat), avec l'ambition de goûter de nouveau, l'espace d'un instant, à ces senteurs européennes. Il s'agira aussi bien sûr de ne pas hypothéquer ses chances de disputer une demi-finale franco-française face à Marseille mais aussi, et surtout, de redonner au Parc des odeurs et des couleurs oubliées.
«Dans l'histoire récente, ce quart de finale a son importance», a ainsi rappelé Paul Le Guen hier, conscient de l'attente populaire. Mais l'entraîneur du PSG sait aussi que toute comparaison avec le passé est plutôt risquée. «A cette époque, on avait un effectif puissant, très solide. Aujourd'hui, on ne peut avoir les mêmes ambitions.» Que peut donc espérer ce Paris amoindri par les blessures (Armand, Sakho), et en manque de certitudes en Championnat ? Sur le papier, pas grand chose. «On n'est sûrement pas favoris. C'est une grosse écurie, ils ont des moyens économiques très importants, a poursuivi Paul Le Guen. Quand on voit leur effectif, on est impressionnés que ce soit en quantité ou qualité. Mais on était aussi outsider lors de certains tours précédents et on a fait des exploits.» Alors qu'attendre, si ce n'est un instant d'histoire ?