Ce soir, le PSG ne jouait pas uniquement contre Twente, il jouait surtout un match à distance avec le Racing Santander. L'objectif était simple: faire mieux que les Espagnols, qui jouaient leur qualification contre une équipe bis de Manchester City. Le match a été très serré, la soirée pleine de suspense, puisqu'il a fallu attendre les ultimes minutes pour connaître le verdict (Photo Reuters).
Fidèle à ses principes, qui n'ont pourtant pas permis à Paris de décoller de la dernière place, Paul Le Guen a encore fait tourner son effectif, alignant d'entrée Bourillon, Luyindula, Kezman, Pancrate et Sakho. Dès le début, les Parisiens montrent qu'ils ont conscience de l'enjeu: Luyindula, qui n'est jamais aussi bon que sous pression, adresse une superbe frappe du droit sous la transversale de Boschker (8e). Paris est qualifié. Mais peu après, Santander ouvre la marque: Paris est éliminé. Sessègnon, lui aussi en grande forme, aggrave le score au terme d'une chevauchée solitaire, ponctuée d'un une-deux avec Kezman (23e). Soulagement au Parc, Paris est qualifié. Soulagement de courte durée, puisqu'en Espagne, Santander inscrit un deuxième but, Paris est éliminé. Mais les Parisiens, à l'image d'un Pancrate omniprésent, ne lâchent rien et rejoignent les vestiaires après une bonne mi-temps. Ils sont pourtant virtuellement éliminés.
En seconde période, les Parisiens sont déterminés à marquer, ils sentent que la qualification est à leur portée. Mais ce sont alors les Néerlandais qui se montrent dangereux et monopolisent le ballon. De son côté, Santander inscrit un troisième but contre Manchester City, qui ne semble pas vraiment jouer le jeu. Paris est toujours éliminé et doit désormais marquer deux buts. Le public du Parc des Princes passe par touts les états, mais continue d'encourager ses joueurs. Luyindula, encore lui, obtient judicieusement un penalty sur une faute de Braafheid. Kezman à l'occasion de briller, mais sa frappe en force du droit est repoussée par une magnifique parade de Boschker (61e). Paris commence à désespérer. Le Guen joue le tout pour le tout: il fait rentrer Chantôme et Hoarau à la place de Camara et Sessegnon (63e). Hoarau s'illustre d'entrée et frappe juste au dessus du but de Boschker. Avec seulement trois défenseurs, les Parisiens souffrent, la fatigue commence à se faire sentir. Heureusement pour eux, les Néerlandais sont assez maladroits devant le but, malgré quelques occasions chaudes, toujours gérées par un Landreau impeccable. Il faut attendre les ultimes minutes pour que la situation se décante d'un seul coup. Paris pousse, Paris sait que tout est encore possible et Kezman, servi par Ceara, jaillit au premier poteau et redonne l'espoir au Parc (84e). Paris est régénéré, mais toujours éliminé. L'ambiance est électrique, et c'est Luyindula, décidément l'homme du match, qui part seul au but, efface le gardien d'une feinte de frappe et inscrit le quatrième but du pointu (86e). Le Parc des Princes est en ébullition, Paris est qualifié. Il faut maintenant tenir. Les quatre minutes d'arrêts de jeu durent une éternité, jusqu'au soulagement final, qui vient d'Espagne, où Manchester City réduit le score dans l'ultime minute (3-1). Cette fois, c'est sûr Paris est qualifié, et chose incroyable, sur le banc de touche, Paul Le Guen esquisse un sourire! Au terme d'une lutte acharnée, les Parisiens ont encore montré que sous pression, ils savent se transcender. En décrochant cette troisième place, ils retrouveront en 16e une équipe première de son groupe et sont sûrs de ne pas affronter de club reversé de Ligue des Champions. Verdict lors du tirage au sort vendredi midi. Mais encore une fois, les PSG a eu chaud, comme s'il aimait rien tant que se faire peur!