Retrouvez les réactions des différents protagonistes des rencontres de Coupe de l'UEFA entre le PSG et Wolfsburg et celle entre Bordeaux et Galatasaray. Pour Laurent Blanc, Bordeaux n'a pas été «récompensés.»

PSG - WOLFSBURG : 2-0

Paul Le Guen (entraîneur du Paris SG): «Le score est un peu flatteur compte tenu du déroulement du match. Mais en fin de match, on peut gagner trois ou quatre à zéro, avec des occasions très nettes. Le match était plutôt équilibré, on a bien défendu face à une très bonne équipe. C'est un score intéressant mais c'est loin d'être fini compte tenu de la valeur de l'équipe adverse. On a été un peu chanceux en fin de match. Je suis convaincu que ce serait dangereux pour la suite de jouer tout le temps avec les mêmes. Je suis surtout content de l'attitude globale de l'équipe. Je voulais ce genre de match, avec énormément de discipline et de combativité. Je souhaitais avant tout ne pas encaisser de buts. Le seul petit regret, c'est ce 3e ou 4e but, mais je ne suis pas trop gourmand et je me contente de ce 2-0. (Sur Makonda) Il a répondu à mes attentes, c'est un joueur avec du potentiel, il a intégré le groupe pro il y a quelques semaines, son évolution est intéressante. Il a fait de bons centres, il est techniquement doué. Makonda est presque prêt, Partouche arrive, et il y en a d'autres qui s'entraînent avec nous comme Charbonnier, ils ne sont vraiment pas loin. (Sur ses choix) Ce n'est pas parce que je fais des choix un peu différents qu'on sacrifie cette compétition, c'est parce que je crois que c'est souhaitable pour aller le plus loin dans toutes les compétitions. (Sur les chances du PSG en C3) On n'est pas qualifié. Je suis content ce soir, mais je pense qu'il faudra être très costaud pour passer. On va défendre nos chances à fond, avec des équipes constituées au fur et à mesure en essayant d'aller le plus loin possible en championnat parce que c'est la priorité, mais sans délaisser le reste. (Sur la rencontre avec Nicolas Sarkozy) Il est venu nous saluer dans le vestiaire, il a félicité les joueurs.»

Felix Magath (entraîneur de Wolfsburg): «Malheureusement, on rentre à la maison avec une défaite, un résultat que nous ne souhaitions pas, mais je crois qu'il nous laisse la possibilité de renverser la tournure des choses. On est meilleurs à domicile, comme on l'a montré en championnat, mais aussi en Coupe de l'UEFA. Jeudi prochain, nous aurons l'occasion de renverser la vapeur pendant 90 minutes. On prend deux buts évitables sur des coups de pied arrêtés, le premier sur un coup franc qui vient presque du milieu de terrain, puis sur un corner, deux faits qui nous coûtent le résultat. Il ne faut pas accabler Diego (Benaglio, le gardien): il revient de blessure, il a des pépins physiques, et le critiquer ne serait pas justifié, car l'erreur est à chercher en amont. On ne voit pas beaucoup d'équipes en coupe d'Europe se projeter vers l'avant, mais on a essayé de le faire en première période, on a eu des occasions. Ensuite, on a eu moins d'impact offensif, notamment parce que Misimovic a dû sortir du terrain. Mais nous en aurons certainement la semaine prochaine».

Jérôme Rothen (milieu de terrain du Paris SG): «On aurait tous signé pour une victoire 1-0, alors marquer deux buts sans en encaisser un, c'est vraiment de bon augure. On est sur la bonne voie, mais le piège serait de croire qu'on est déjà qualifiés. Pendant une deuxième mi-temps un peu fermée, on savait qu'on allait avoir quelques opportunités sur coups de pied arrêtés, cela a fonctionné, tant mieux pour nous. 2-0 c'est un bon score, mais il y a des équipes qui se sont fait éliminer en gagnant comme ça. la bonne dynamique du championnat nous a servis ce soir, on a su rester patients. Ce qui nous arrive, on le mérite.»

Zoumana Camara (défenseur du Paris SG): «On savait que face à une bonne équipe qui joue bien en bloc, il fallait être patients et surtout ne pas se découvrir. Défensivement, il fallait rester solide, ne pas aller à l'abordage. Comme souvent dans ces matches-là, la différence s'est faite sur coups de pied arrêtés, grâce à un grand Guillaume (Hoarau, ndlr), par le talent et par la taille. Il ne faut pas s'emballer, mais 2-0 est un bon score: on a un pied en 8e de finale, il faut maintenant mettre le deuxième. Cette victoire, pour l'anniversaire de Claude (Makelele, 36 ans), c'est bien». Guillaume Hoarau (attaquant du Paris SG, auteur des deux buts): «C'était dur, il fallait rester costaud pour surtout ne pas prendre de but. On fait une bonne fin de match. Ce soir, c'était moi, je marque deux fois, mais j'aurais pu en mettre un 3e et un 4e. Je suis content mais j'espère que les occasions ratées ne vont pas peser lourd. On veut aller loin dans la compétition car on la découvre pour la plupart. Je suis aussi venu ici pour jouer l'Europe, je me suis mis sur la bonne pente, mais il y a un match retour à ne pas oublier. Jouer contre des défenseurs internationaux, c'était aussi un test pour moi».

BORDEAUX - GALATASARAY : 0-0

Laurent Blanc (entraîneur de Bordeaux): «C'est l'une des satisfactions, ce soir, de n'avoir pas pris de but, mais on aurait aimé en marquer au moins un. On savait que cela allait être un match serré, âpre. On a effectivement vu un match de Coupe d'Europe avec deux équipes sensiblement du même niveau. Je regrette qu'on n'ait pas réussi à trouver la faille. Je regrette notamment l'action de Marouane qui a trouvé le poteau. Cela aurait certainement débloqué la situation. Je tiens à féliciter les joueurs. On a mis ce qu'il fallait dans ce match. On n'a pas été récompensé par le score. 0-0 n'est pas le meilleur score en Coupe d'Europe. Désormais il faudra marquer à Istanbul. Je pense et j'espère que Galatasaray prendra plus de risques puisqu'il faut, eux aussi, qu'ils marquent. Cela risque d'être un match plus ouvert que ce soir et on peut espérer tirer notre épingle du jeu à Galatasaray. Ce soir, on ne marque pas, on a un manque de réussite, mais on a des occasions. Au niveau collectif, on produit du jeu, des occasions dangereuses, ça peut nous permettre d'être un peu plus en réussite dans ce domaine-là».

Michael Skibbe (entraîneur de Galatasaray): «Nous avons assisté à un match très rapide, à l'image de ce qui existe en Coupe de l'UEFA. Les deux équipes ont joué offensivement. Notre défense a connu quelques difficultés dans les 10-15 premières minutes notamment sur le côté droit. Un tel résultat nous satisfait surtout ici à Bordeaux. Ce 0-0 nous mettra en meilleure position pour réussir un bon résultat à Istanbul. Ce soir, j'avais pris une option offensive, ce qui a été une surprise pour nos adversaires. Avec une telle équipe, je voulais donner un signal à mes joueurs qu'il ne fallait pas craindre cette bonne équipe de Bordeaux. En Coupe de l'UEFA, il ne faut pas hésiter à jouer l'offensive même à l'extérieur».

Fernando Cavenaghi (attaquant de Bordeaux): «On avait envie de gagner le match, surtout à domicile mais on a trouvé une bonne équipe de Galatasaray. Ils ont bien joué dans le domaine défensif avec trois grands défenseurs de 1,95 m. C'était vraiment très dur de trouver des espaces, de marquer. On n'a pas eu beaucoup d'occasions, c'était un match assez serré. On a tout fait pour gagner, on a tout donné»

Ulrich Ramé (gardien et capitaine de Bordeaux): «C'est du 50-50. En tout cas ce soir, on n'a pas grillé nos chances, tout reste ouvert même si ce sera très compliqué là-bas, on sait que l'ambiance sera bouillante. Après, on a eu aussi des opportunités pour marquer, c'était un vrai match de coupe d'Europe avec de l'envie, de la détermination, il y a eu tous les ingrédients. L'important était de ne pas prendre de buts, Galatasaray devra aussi se livrer là-bas, un peu plus que ce soir, ça reste ouvert.

Shabani Nonda (attaquant de Galatasaray): »Avec ce qui se passe un peu en championnat où on était en manque de confiance, faire 0-0 à Bordeaux, c'est pas mal. En 1re mi-temps, ils ont poussé un peu, on avait du mal à pratiquer notre football mais en 2e mi-temps, c'était beaucoup mieux même si on a subi avant le dernier quart d'heure. On n'est pas si confiant (avant le retour) car Bordeaux est bon en contre-attaques, le match retour sera difficile pour nous. A la maison, on joue tout pour l'attaque, cela va laisser des espaces derrière, à nous d'être plus vigilants«.