Peut-être qu'il a un peu de Robert Pires en lui.» Arsène Wenger l'avait concédé peu après l'arrivée de Samir Nasri à Arsenal. Le profil de l'international français rappelle celui de son fameux prédécesseur au poste de milieu gauche. Face-à-face, ce soir, dans un quart de finale de Ligue des champions remake de la demi-finale 2006 arrachée par les Gunners, les deux joueurs partagent plusieurs points communs. Tous les deux milieux de terrain passés par Marseille, ils ont ensuite rejoint Arsenal, où ils ont évolué au poste de milieu gauche. Enfin, comme Nasri, Pires a d'abord connu des difficultés à faire sa place comme titulaire en équipe de France, avant, lui, d'y parvenir.
Wenger: « Il n'a que 21 ans! »
Nasri a rapidement également été comparé à Pires chez les Gunners. A son grand plaisir : « Si je peux faire la même carrière, je signe des deux mains» arguait-il à son arrivée. Buteur à trois reprises lors de ses deux premièrs mois de compétition, le minot a déclenché les louanges de son coach, qui acceptait les comparaisons avec Pires. «Il est capable comme lui de changer de direction avec facilité et il a la même façon de courir. Par contre, il est plus petit», analysait le technicien alsacien.
Mais le numéro 8 des Gunners n'a pas été capable, pour l'instant, d'aligner des performances satisfaisantes dans la durée (2 buts depuis le 8 novembre), notamment par la faute de nombreux pépins physiques. Englué dans une équipe en crise de confiance au coeur de l'hiver, l'international (15 sélections) a perdu de sa superbe et reçu de nombreuses critiques outre-Manche sur son incapacité à prendre la relève de Pires. «Il n'a que 21 ans alors que Robert en avait 27 ici !», s'est alors énervé Wenger, qui n'a jamais retiré sa confiance à sa recrue phare de l'été (15M?). Mais l'arrivée d'Archavine (pas qualifié) et les retours de Fabregas et Walcott ont créé un embouteillage au milieu. Pas sûr que Nasri conserve sa place dans la durée. «Tuer» le père, ce soir, pourrait l'y aider.
Laurent SALVAUDON lsalvaudon@asport.fr