Malgré une belle prestation face à Liverpool, l'Olympique de Marseille est éliminé de la Ligue des Champions après sa défaite à Anfield (0-1). Les Girondins de Bordeaux, de leur côté, conservent toutes leurs chance après leur nul face à Chelsea (1-1). La qualification se jouera à Rome le 9 décembre. (Photo Reuters)

Les chances de qualifications en huitième de finale de la Ligue des Champions étaient infimes, elles sont désormais nulles pour l'OM. Après un nul (1-1 en 2004) et une victoire (1-0 la saison passée), Marseille est tombé à Anfield non sans développer du beau jeu (0-1). Comme à l'aller, où ils s'étaient montrés à leur avantage, les hommes d'Eric Gerets ont rendu une copie propre, alternant les bonnes actions offensives sous la houlette d'Hatem Ben Arfa, comme défensives autour de Ronald Zubar, qui s'est bien repris après sa performance catastrophique dimanche face à Lille (2-2). Il ne suffit pas de bien jouer pour s'imposer, les Phocéens l'ont constaté. A l'aller comme au retour, ils ont contenu leurs adversaires, tous sauf un : Steven Gerrard. Le capitaine des Reds élève toujours son niveau dans les grands rendez-vous. Mercredi soir, il a qualifié les siens pour le tour suivant. Steve Mandanda aura finalement passé une soirée tranquille mais il a plié, après une relance incertaine d'Hilton dans l'axe bien reprise par Arbeloa, qui trouve la tête de Gerrard étrangement seul au deuxième poteau. (1-0, 23e). Le capitaine des Reds, qui revenait de blessure, a alterné le bon et le moins bon, il aurait ainsi pu se voir signifier la porte de sortie dès la demi-heure de jeu pour un tacle par derrière sur Ronald Zubar parti en contre attaque, mais l'arbitre M. Benquerença n'a étonnement pas bronché.

Ben Arfa affiche son talent

Marseille, comme Bordeaux avec Yoann Gourcuff, a la chance de compter dans ses rangs un jeune prodige. Après une mise en route un peu longue, Hatem Ben Arfa a éclaboussé la deuxième période de ses gestes techniques et de ses dribbles chaloupés, mettant au supplice le latéral gauche italien, Andrea Dossena. A plusieurs reprises, l'ancien Lyonnais a affiché son talent. C'est le cas à l'heure de jeu, où sur son côté gauche il élimine un puis deux adversaires avant de centrer du droit au point de penalty, où Benoît Cheyrou est trop court. Quelques instants plus tard et sur le même côté, le meneur marseillais met «dans le vent» trois joueurs puis lance le même Cheyrou, stoppé irrégulièrement par Daniel Agger aux yeux de tout le monde sauf du trio arbitral. La prestation marseillaise aurait mérité mieux, elle n'aura pas de lendemain en Ligue des Champions d'autant plus que l'Atletico Madrid a profité des erreurs de débutants des défenseurs du PSV pour assurer sa qualification (2-1).

Bordeaux, de son côté, a un avenir européen. Le match nul décroché face au leader de la Premier League, Chelsea (1-1), permet aux Girondins de conserver toutes leurs chances de qualification pour les huitièmes de finale. Tout se jouera donc à Rome dans deux semaines. Après avoir visionné les images des deux seuls contre-performances des Blues cette saison (face à Cluj 0-0 et à Rome 3-1), Laurent Blanc avait opté pour une défense solide, son leitmotiv cette semaine. Elle aurait pu lui couter la défaite, à la suite d'une stupide erreur de Franck Jurietti, qui lance parfaitement Nicolas Anelka en profondeur et qui remporte son face-à-face avec Mathieu Valverde (0-1, 60e), parfait remplaçant d'Ulrich Ramé. La défense aurait donc pu causer du tort à Laurent Blanc, mais en bon capitaine, Alou Diarra, bien placé au premier poteau, s'est chargé de relancer les siens en catapultant une tête surpuissante dans les filets de Petr Cech, sur corner (1-1, 83e). Dans une rencontre marquée par la domination des Girondins, la nouvelle performance de Yoann Gourcuff n'est pas passée inaperçue, ses roulettes n'étant pas sans rappeler un certain Zinedine Z..