La rivalité entre les Blues et les Reds se joue aussi en dehors du terrain. Aujourd'hui Sport refait le match en trois points.

Les capitaines

Match nul. Si côté terrain les deux capitaines de Chelsea et de Liverpool sont irréprochables, en dehors du stade les deux internationaux anglais ont eu les honneurs de la rubrique «faits divers». Premier dans l'ordre d'arrivée : Steven Gerrard. Embarqué dans une bagarre lors de la trêve hivernale (le 29 décembre dernier à Southport, une banlieue de Liverpool), il a d'abord été accusé de voies de fait sur la personne d'un disc-jockey qui avait eu le malheur de ne pas vouloir passer du Phil Collins. Le 3 avril, il a plaidé non coupable dans cette affaire entre-temps requalifiée en simple bagarre par le parquet local. Le «scouser» (habitant de Liverpool) devrait s'en tirer avec une grosse amende. En ce qui concerne John Terry, c'est son entourage qui lui a causé du tort. La nouvelle a choqué toute l'Angleterre la semaine dernière. La mère et la belle-mère du chouchou de Stamford Bridge ont été prises en flagrant délit de vol dans un supermarché. Les quinquagénaires Sue Terry et Sue Poole sont pourtant à l'abri du besoin. John Terry, lui, n'a pas vraiment apprécié...

Les femmes

Avantage Liverpool. Même côté Wags (femmes de footballeurs), l'affrontement a lieu entre Chelsea et Liverpool. Steven Gerrard est l'heureux époux de la sublime Alex Curran (son nom de jeune fille). La belle, mannequin dans sa jeunesse, a profité de la notoriété de son mari pour devenir une incontournable de la presse people britannique. La demoiselle est chroniqueuse mode pour le Daily Mirror et dispense ses conseils beauté dans OK!, un magazine pour adolescentes. En 2007, l'année de son mariage, elle a même lancé son propre parfum, Alex. Malgré son emploi du temps de ministre, Mme Gerrard a trouvé le temps de donner deux enfants à son Stevie. En un mot, Alex Curran est une star. Ce n'est pas vraiment le cas de Mme Terry. Le Blues est marié à Tony Poole, une blonde toute en longueur qui lui a donné des jumeaux, un garçon, Georgie John, et une fille, Summer Rose, en mai 2006. «Et pis c'est tout !»

Les proprios

Match nul. A Liverpool et Chelsea, on connaît bien la crise. Côté Chelsea, Roman Abramovitch aurait subi des revers monumentaux à la Bourse de Moscou lors de la crise financière de l'automne dernier. On estime à 15 milliards d'euros les pertes du magnat russe. Résultat, du côté de Stamford Bridge, le mot d'ordre est «économies». On rogne sur tout : frais de réception, places gratuites aux joueurs et primes de match ont été revus à la baisse. Dans ce contexte, le récent licenciement de Scolari (10 ME d'indemnités) fait un peu mauvais genre. A la fin de la saison, un grand nombre de joueurs devrait être mis sur le marché des transferts, Drogba en tête, pour sérieusement réduire la masse salariale du club. A Liverpool, c'est aussi la soupe à la grimace. Il y a un an, le magazine Forbes classait Liverpool comme le quatrième club le plus riche du monde, estimant sa valeur à un milliard d'euros. Les propriétaires américains du club, le duo Tom Hicks - George Gillett, se frottaient les mains. L'endettement du club à hauteur de 65 % n'était pas un souci pour le club aux 18 titres de champion. Une petite crise là-dessus, et patatras ! Les deux magnats avaient contracté un emprunt de 350 ME en 2007 pour acheter le club auprès de la Banque royale d'Ecosse, qui, depuis, a frôlé la faillite. Ils sont pressés par l'organisme bancaire de rembourser au plus tard en juillet. Les rumeurs de vente du club se font de plus en plus pressantes. Malgré les démentis de la part des deux propriétaires, le club qui évolue à Anfield serait vendu au milliardaire koweïtien Nasser Al Kharafi. La transaction serait de l'ordre de 450 ME.

Score final

Liverpool - Chelsea : 1-0. Comme sur le terrain, l'affrontement s'est révélé très serré. Et pour une fois, c'est une femme qui a fait la différence, en faveur des Reds.