En quelques mois, Aly Cissokho est passé de Gueugnon à la Ligue des champions. Titulaire au FC Porto à 21 ans, il affronte, ce soir, le club de son coeur... (Photo Presse-Sports)
«C'est un truc de fou... Il y a encore quelques mois, je matais la Ligue des champions à la télé, à Gueugnon. J'avais des posters de Patrice Evra dans ma chambre. Comme on joue au même poste...» Lui-même peine à y croire. A 21 ans, Aly Cissokho plane sur un nuage bleu et blanc, aux couleurs du FC Porto. Et pourtant, ce soir, le joueur formé chez les Forgerons sera une nouvelle fois le premier choix de Jesualdo Ferreira, sur le côté gauche de la défense, face à Manchester United. «C'est mon club préféré, depuis toujours, avoue le natif de Blois. Je rêve de jouer là-bas un jour.»
«Pas peur de Ronaldo»
Et la gamin peut se permettre de rêver. Arrivé au Portugal en début de saison, il signe à Setubal, dans l'indifférence la plus totale. Mais dès le mercato hivernal, le FC Porto l'arrache. «Tout est allé très vite», rappelle Aly, deuxième Français de l'histoire plus que centenaire des Dragons, depuis Stéphane Paille (1990-91). Et son ascension se poursuit : «Aujourd'hui, je me sens vraiment bien. Plus en confiance.» Des performances qui lui valent encore - et déjà- l'intérêt de grands clubs. L'OM aurait déjà coché son nom en cas de départ de Taïwo, l'été prochain. «C'est toujours valorisant mais je viens à peine d'arriver à Porto et j'y suis bien, commente l'intéressé. Qui confesse au passage: ?Moi, je suis davantage PSG...»
Et les Bleus ? Imperturbable, le joueur d'origine sénégalaise tempère: «Chaque chose en son temps.» D'abord MU et la bande à Cristiano Ronaldo. «Ca fait bizarre. C'est une grande joie d'affronter des joueurs comme lui», poursuit-il avant d'adresser un petit message personnel à la star portugaise, qu'il devrait souvent croiser, ce soir à Old Trafford : «Je n'ai pas peur.»