Pour Laurent Blanc, la question est entendue, si Bordeaux n'a pu rivaliser avec l'AS Roma dans le dernier match couperet du tour de poule de Ligue des Champions, c'est que le club «manque de joueurs de talent pour être en huitième», mais aussi «d'argent».
«On a joué avec nos armes, on n'a pas le sentiment à Rome d'avoir fait un match exécrable, mais il fallait être meilleur, être à 120%, avoir les joueurs qui nous fassent la différence», a-t-il déclaré jeudi, à l'issue de l'entraînement. «Une question de talent, c'est une question d'argent, a poursuivi le coach bordelais. Je ne dis pas qu'il n'y a que l'argent qui compte dans le football mais il contribue énormément. Tous les clubs qualifiés pour les huitièmes ont un budget supérieur à 100 millions d'euros».
Le budget de Bordeaux se monte à 70 millions d'euros.«J'ai le sentiment que l'on n'a pas été loin de passer mais cette petite chose qui nous manque, c'est un trou énorme», a estimé Blanc. «C'est une réalité implacable. Prenez les 16 équipes qualifiées, à part le Panathinaïkos qui est, entre guillemets, le club le plus faible et dont j'aimerais bien savoir le budget, les autres, ce sont les grands d'Europe. Ce n'est pas pour rien que cela fait 15 ans qu'un club français ne gagne pas une Ligue des champions», a-t-il souligné. Un discours qu'il a qualifié de «réaliste», et non pas de«pessimiste».