Le milieu de terrain bordelais Alou Diarra était très abattu après avoir reçu un carton jaune à Auxerre qui le privera de la finale de la Coupe de la Ligue le 25 avril face à Vannes.

Alou, méritez-vous cet avertissement ?

Non. Franchement, je ne le mérite pas. C'est dur. Je savais qu'un carton jaune me priverait de la finale de la Coupe de la Ligue et j'ai fait attention à ne pas m'exposer. Jusqu'à cet incident. Je devance mon adversaire (Kahlenberg), je joue pourtant le ballon et voilà que ça me tombe dessus. Je veux revoir les images, mais j'ai l'impression que l'arbitre s'est trompé. Il n'y a aucune volonté de faire de l'antijeu, il y a à peine contact.

On vous sent très amer...

Sincèrement, je suis dégoûté et j'en ai marre. Toute la saison, à chaque rencontre, on se bat pour disputer ce genre de rendez-vous et ce carton jaune injustifié m'en empêchera.

Vous en voulez à l'arbitre ?

Oui, je lui en veux. Parce que je suis totalement convaincu que je ne fais pas de faute. Vraiment ! Je n'en avais d'ailleurs pas l'intention.

La victoire obtenue ne suffit pas à vous faire oublier cette déception personnelle ?

Si, je suis content. Pour moi, pour l'équipe.?Mon cas doit passer après. Le plus important était de prendre les trois points. Nous avons fait ce qu'il fallait même si cela n'a pas été évident face à une très bonne équipe auxerroise. Mais je crois quand même que notre succès est pleinement mérité. Vous ne jouerez donc pas la finale de la Coupe de la Ligue dans quinze jours, mais le prochain match de Championnat face à Lyon dans une semaine, c'est aussi une finale, non ?

Oui, c'est vrai. Mais cela ne me console pas vraiment. J'aurais aimé jouer les deux. La rencontre du week-end prochain sera-t-elle décisive ?

Peut-être pas, dans la mesure où l'objectif est d'abord de terminer dans les trois premiers. Mais évidemment, cette rencontre sera très importante. Il faudra faire mieux que l'an passé où nous avions abandonné six points à l'OL. Ce sera un match de très haut niveau. A nous de prouver que nous pouvons être plus forts que le champion de France. Si on conserve notre état d'esprit, c'est possible. J'y crois fermement !

Bordeaux abordera cette rencontre en totale confiance ?

Oui. On est sur une pente ascendante. Moralement et physiquement, on se sent bien. C'est de bon augure pour la suite qui promet d'être excitante.

Vincent Machenaud à Bordeaux vmachenaud@asport.fr