Le verdict est tombé à Madrid pour Santos Mirasierra, l'ultra marseillais arrêté en marge du match de Ligue des Champions entre l'Atletico et l'OM. Huit ans de prison avaient été requis, Santos écope de trois ans et demi ferme pour «trouble à l'ordre publique» et «lésions».

Selon les attendus du jugement, Santos Mirasierra est déclaré coupable du délit d'«atteintes à agents de l'autorité avec l'usage d'un objet dangereux», pour lequel il est condamné à une peine de trois ans de prison et d'une peine supplémentaire de six mois pour «blessures» envers un policier qui avait reçu des points de suture après avoir été atteint au visage par une chaise. Un jet de projectile que Santos nie.

Diouf «abasourdi», les Ultras «écoeurés»

L'avocat de Santos, Me Collard a souligné le «caractère déraisonnable» de la sanction, qu'il juge d'une «sévérité inouïe». Le président de l'OM, Pape Diouf, s'est lui déclaré «abasourdi» par cette nouvelle. «Je ne pensais pas qu'une telle injustice soit possible dans une capitale européenne comme Madrid, a-t-il souligné. C'est insupportable et effrayant. Un recul me paraît nécessaire pour ne pas en dire trop et surtout réfléchir aux actions à venir.» De son côté, le groupe de supporters marseillais des Ultras, dont Santos Mirasierra est membre,s'est dit «écoeuré» dès l'annonce de la condamnation.«Notre sentiment premier est celui de l'écoeurement, de l'injustice et de la tristesse», a déclaré Christophe Maurras, un des porte-parole du groupe. L'avocat de Santos en Espagne, Me Erlantz Ibarrondo Merino, devrait «déposer un recours dès mardi», selon ce porte-parole. (Avec AFP, photo Presse-Sports)